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Channel: MAK - Mouvement pour l'Autodétermination de la Kabylie
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Le président du MAK à Taourirt-Mokrane (Larbaâ Nath Irathen) : « Si nous n'unissons pas nos forces, nous disparaîtrons »

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Le président du Mouvement pour l'Autonomie de la Kabylie (MAK), M. Bouaziz Aït-Chebib, a choisi, avant-hier, le grand village de Taourirt-Mokrane de la commune de Larbaâ Nath Irathen pour développer son discours sur la nécessité du peuple kabyle à aller vers son autodétermination.

24/02/2013 - 13:47 mis a jour le 24/02/2013 - 13:47 par Saïd Tissegouine

Le président du Mouvement pour l'Autonomie de la Kabylie (MAK), M. Bouaziz Aït-Chebib, a choisi, avant-hier, le grand village de Taourirt-Mokrane de la commune de Larbaâ Nath Irathen pour développer son discours sur la nécessité du peuple kabyle à aller vers son autodétermination.

Devant une foule nombreuse et composée des deux sexes, M. Bouaziz Aït-Chebib a, dans un kabyle châtié qu'on lui connaît, le temps de son discours, développé tous les thèmes ayant trait au pourquoi de l'autodétermination du peuple kabyle et comment sera la Kabylie autonome. C'est ainsi que l'histoire sociologique du peuple kabyle, son combat séculaire pour la liberté et ses aspirations furent évoqués. A cette occasion, le président du MAK a, encore une fois, démontré scientifiquement que le peuple kabyle est semblable aux autres peuples et, par conséquent, n'aspire qu'à vivre en paix mais dans la dignité. Toutefois, n'étant pas partisan du mythe et des contes semblables à celui de la Belle aux Bois dormants, M. Bouaziz Aït-Chebib a averti que si les Kabyles ne ressèrent pas les rangs, c'est l'échec qu'ils récolteront au bout du compte. « Si nous ne nous unissons pas, dit-il encore, nous disparaîtrons ». En parlant de disparition, l'orateur a fait allusion à la langue et la culture kabyles. Pour illustrer le danger sans cesse menaçant, M. Bouaziz Aït-Chebib a déclaré que dans nombre de villes de la Kabylie, notamment au niveau du chef-lieu de wilaya de Tizi-Ouzou, l'arabe est plus utilisé que le kabyle dans les institutions. « Même en baragouinant l'arabe, les fonctionnaires usent beaucoup plus de cette langue que le Kabyle. Et par conséquent, les usagers kabyles ne comprennent pas ou ressentent un mal fou à comprendre les discours de leurs vis-à-vis se trouvant derrière le guichet ou le bureau », a expliqué l'orateur pour avertir ensuite que « si cela venait à continuer, la langue kabyle finirait effectivement par disparaître comme l'a laissé entendre l'UNESCO ».

Evoquant ensuite le dossier du Mali, le président du MAK a informé l'assistance des véritables enjeux existants dans ce pays et du motif réel de cette guerre que livre la France au peuple malien, Azawad plus exactement. Tout en dénonçant le silence étrange de la communauté internationale devant cette agression de la France, M. Bouaziz Aït-Chebib a déploré l'inertie et la « bouche cousue » des deux partis politiques kabyles (FFS et RCD ndlr) devant l'iniquité que subit le peuple Azawad de la part de ses agresseurs. « Il est à se demander vraiment pourquoi quand il s'agit de la Palestine, ces deux partis crient au scandale alors qu'ils n'ont pipé mot au sujet de cette intervention militaire française au Mali », s'est indigné l'orateur. Bien sûr, le président du MAK ne ratera pas cette occasion pour manifester au peuple Azawad « qui lutte pour sa liberté, toute la solidarité du peuple kabyle ». Après avoir expliquéà l'assistance qui l'écoutait « religieusement » que le pseudo terrorisme activant au Mali n'est en réalité qu'une invention de la France puisque c'est de ce prétexte qu'elle s'est servi pour annexer ce pays afin de continuer à piller impunément ses richesses naturelles.

M. Bouaziz Aït-Chebib abordera ensuite le volet relatif à la révision de la constitution algérienne et la tenue des élections présidentielles d'avril de l'année prochaine. A cet effet, l'orateur réitérera que « le peuple kabyle ne sent concerné ni par cette révision de la constitution ni par le rendez-vous électoral ». « La seule chose qui nous intéresse est le référendum sur l'autodétermination de la Kabylie », a déclaré en substance le président du MAK. S'agissant des victimes du Printemps Noir, l'orateur a tenu à rappeler que leur mort n'est pas vaine et que leur statut demeure celui de « Martyrs ». D'ailleurs, beaucoup de familles des Martyrs du Printemps Noir ont assistéà ce meeting. Même un père d'un Martyr a pris la parole pour avouer « le grand mérite du MAK qui n'a pas oublié nos enfants que nous pleurons toujours ». C'est pourquoi aussi, à la fin du meeting, le président du MAK et la délégation l'accompagnant ainsi que l'assistance dont les familles des victimes se sont dirigés au cimetière du village pour se recueillir sur les tombes des deux Martyrs du Printemps Noir de ce village de Taourirt-Mokrane. Il s'agit de feus Arezki Mammache et Azedine Mokrab, tous deux tués le 28 avril 2001 sous le feu des gendarmes. La cérémonie de recueillement s'est traduite par le dépôt d'une gerbe de fleurs sur leurs tombes et l'observation d'une minute de silence. Nous devons témoigner que la mère de l'un des deux Martyrs a longuement pleuré sur la tombe de son fils. Il a fallu d'ailleurs l'insistance des hommes pour que les femmes se décident à quitter le cimetière même si le soleil se couchait déjàà l'horizon.

Saïd Tissegouine


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