Conseil National du MAK à Ath-Hamdoune (Bouira) : cap sur le 20 avril

Concernant justement ce dernier point, tous les intervenants ont été unanimes sur le principe selon lequel les célébrations et les commémorations d'événements, aussi majeures soient-ils, ne constituent pas une fin en soi. La mission de la famille militante et patriotique du MAK, ont rappelé les intervenants, n'est autre que l'autodétermination du peuple kabyle. Dans ce cadre précis, les propositions des uns et des autres quant à la nouvelle dynamique à enclencher pour donner un nouveau souffle et, surtout, des solutions qui soient en parfaite adéquation avec les nouvelles conjonctures régionales, nationales et internationales sont presque les mêmes dans le fond mais marquées cependant par la différence dans la forme. En ce qui les concerne, Bouaziz Aït-Chebib et Mouloud Mébarki ont insisté sur le rôle prépondérant des sections dans les actions d'initiatives notamment en matière de pénétration de la société kabyle. « Il faut que le MAK soit présent dans les comités de villages, dans les mouvements associatifs et autres créneaux reflétant l'âme de la société kabyle ! », a insisté Bouaziz Aït-Chebib. De même, le président du MAK a vivement insisté sur la nécessité de maîtriser l'information et le renseignement « car, de nos jours le vainqueur de la guerre est celui utilise le mieux la communication ».

Concernant la célébration du 20 avril, à la suite d'un débat, la plus part des participants à cette rencontre nationale ont choisi d'organiser trois marches : l'une à Tizi-Ouzou, la seconde à Béjaia et la troisième à Bouira. En effet, cette option n'a pas fait l'unanimité. Pour certains, l'idéal est de réunir tous les militants et sympathisants du MAK à Tizi-Ouzou pour «ça fasse non seulement beaucoup de monde mais aussi pour créer plus d'impact car c'est Tizi-Ouzou qui a été le théâtre d'affrontements au printemps I980 ». Les partisans des « trois marches », naturellement largement plus nombreux, ont mis en avant certains aspects d'ordre purement technique pour démontrer que la mobilisation citoyenne « ne sera que plus importante avec l'organisation d'une marche au niveau du chef-lieu de chacun des trois départements de la Kabylie. Aussi, en conformité avec les règles de démocratie, le choix final fut soumis au vote. C'est le résultat de celui-ci qui décida pour l'option des « trois marches ».

Il y a lieu de noter enfin qu'en ce qui concerne les perspectives politiques, les participants à ce rendez-vous d'Ath-Hamdoune ont mis l'accent sur l'impératif de parvenir à un congrès national kabyle (CNK) qui sera un cadre de rassemblement de toutes les énergies saines et un espace de débat, de réflexions et d'action. C'est dans ce ce sens d'ailleurs qu'une commission présidée par M. Mohand-Ouamar Hachim. a été mise sur pied lors du dernier congrès.